Potager

La saison en images

Bonjour à toutes et à tous,

Chose promise, chose due. J’en étais resté à l’installation des butes en images, voici les photos des cultures.

Je suis mitigé quand aux résultats. Pas assez de temps et un jardin situé à un quart d’heure de chez moi. Mais compte tenu du fait que je part de zéro, que je n’ai jamais rien fait poussé de ma vie avant cette année, je suis tout de même content d’avoir pu récolter quelques légumes. Et puis cet été le jardin avait quand même de l’allure.

Début mai, j’ai commencé les premiers semis de radis, à droite, sous un paillis que je me suis confectionné en récupérant des herbes sèches dans une friche, face à un super marché ^^. Dans l’allée à gauche, on peut voir que le semis de trèfle blanc réalisé quelques semaines plus tôt a été une réussite. J’ai pu faire pratiquement une fauche par mois pour apporter de l’azote sur les buttes. Encore un peu plus à gauche, les cartons que j’ai laissé en place sur la planche que je n’ai pas monté en butte :

Butte 5

Un mois plus tard, début juin, j’ai repiqué une série de maïs qu’on peut voir au premier plan. Le trèfle a un peu empiété sur les buttes, mais pas trop. En revanche j’ai perdu les plants de tomates et autres choux, betteraves, laitues… que j’avais fait pousser au chaud à la maison. Ils n’ont pas supporté d’être brusquement placés à l’extérieur… 🙁

Buttes

Au même moment, vu sous un autre angle :

Buttes général

Sur celle-ci, au premier plan à gauche, on devine des radis que je n’ai pas récolté. Le fait de les avoir semé sous le paillis a fait qu’ils n’ont pas poussé dans la terre et qu’ils étaient tout fins. Je les ai laissé se développer ainsi, sans éclaircir, ce qui m’a permis plus tard de récolter un bon stock de graines. Entre ces radis et la roquette sauvage, on peut voir un des plans de topinambour ramené du Morvan lors de mon passage chez Autrevie. Cette plante pousse facilement et en plus elle donne de très belles fleurs jaunes en été. Une réussite qui m’a permis de récolter pas mal de tubercules. Et puis à gauche le long de la planche, une série d’échalotes qu’on devine et qui ont bien donné également :

Butte 5

Dans le fond de l’image on peut voir également une parcelle que j’ai laissé en friche. Là voici de plus près. Des benoites, plusieurs sortes de graminées, des boutons d’or, des faux fraisiers, et bien sur des liserons et j’en passe. C’est fou tout ce qui peut pousser sur une si petite surface sans qu’on ne fasse rien pour :

Friche

Quelques jours plus tard, j’ai planté des choux que j’ai acheté en godet. Pour le paillis, j’ai fauché des luzernes et des herbes hautes dans une superbe prairie pas très loin de chez moi :

Choux

Un classique, j’ai semé des haricot au pied des maïs :

Haricots maïs

Là une rangée de radis, semés en même temps que des carottes, et à coté sur la droite une rangée de poireaux :

Radis poireaux

C’est également à cette période que j’ai vu poindre les consoudes que j’avais enterré assez profond quelques mois auparavant. Je commençais à croire qu’elles ne viendraient pas :

Consoude

Et là un plan de chervis ramené lui aussi du Morvan :

Chervis

A peine une vingtaine de jours plus tard, on peut voir que les topinambours étaient en pleine bourre ^^. Les radis laissés à eux mêmes, dans le fond à droite, sont en fleur tandis qu’une nouvelle génération pousse au premier plan. Sur cette photo on voit mieux les échalotes le long de la planche :

Topinambours

Sous un autre angle au même moment :

Topinambours 2

Et voici la même butte début juillet :

Topinambours juillet

Un poquet de haricot que j’avais fait pousser au chaud à la maison et qui avait survécu donne des fruits :

Haricot

Là un plant de pommes de terre s’appète à faire de même. La culture des pommes de terre n’a pas été une réussite. Faut dire que je les avais juste placé sous du carton sans ameublir la terre et parmi les herbes sauvages qui avaient réussi à percer la couche. J’ai quand même quelques pieds qui ont poussés, mais les plus grosses patates ont été colonisées par les limaces, très nombreuses, qui par ailleurs ont réduit à néant mes semis de salades :

Pomme de terre

Comme pour la consoude, la bourrache a en revanche super bien marché. Ce fut une explosion de couleur jusqu’à l’automne en bordure de buttes. En voilà une qui s’installe :

Bourrache

Là un petit essai de sarrasin, qui fut concluant :

Sarrasin

Les carottes aussi ont bien donné, par contre les poireaux sont restés très jaunes et ne se sont pas très développés par la suite. Ils sont toujours en place à l’heure qu’il est en automne :

Carottes

Et puis voici un pied de courgette qui m’a donné de très beau fruits bien gouteux. Les petites fleurs blanches sont celle d’un ou deux radis que j’ai oublié de récolter :

Courgette

J’ai eu quelques invités dans le jardin, à commencer par les roquettes qui m’ont servit de couvre sol à pas mal d’endroits. Ici un beau pied de chénopode blanc que j’ai pu déguster en gratin avec la famille chez qui je fais le potager :

Chenopode blanc

Là c’est de la menthe. Dans un premier temps j’avais arraché le plan en croyant que c’était une mauvaise herbe. Mais quand j’ai senti l’odeur, je l’ai repiqué en bordure de butte. Elle a donné plusieurs pousses que je diviserai l’année prochaine pour en avoir un peu partout tout autour de la zone cultivée :

Menthe

Passons au mois d’aout, où entre deux escapades en France je suis revenu pour le boulot et pour m’occuper du potager. Lui c’est pas un invité, c’est moi qui ai enterré plusieurs stolons d’orties dans un coin humide et ombragé. Sans soleil directe, au pied du sureau qui pousse au fond du jardin, j’ai eu du mal à obtenir cette petite touffe :

Orties

Sur cette photo, on peut voir les ombelles blanches du pied de chervis. Quelqu’un l’avait pourtant rasé au raz du sol, sans doute mon pote qui a cru que c’était une mauvaise herbe ? Il a quand même donné des fleurs et j’ai pu récolter pas mal de graines. J’attends la fin de l’hiver pour diviser le pied. Juste derrière, j’ai réussi à obtenir deux plants d’arroches dont on voit les grandes feuilles vertes. Et les fleurs jaunes à droite, c’est de la moutarde dont j’ai également récolté pas mal de graines :

Arroches

Les courgettes ont été généreuses :

Courgettes fruits

Ici, on voit la bourrache en fleur, et dans le fond les topinambours qui s’affaissent sous le poids de leurs longues tiges à fleurs jaunes :

Chemin est

Des poireaux, repiqués après éclaircissage au cœur des buttes et qui se sont bien acclimatés :

Poireaux

Plan plus rapproché sur les topinambours en fleur :

Topinambours fleurs

Ici on peut voir les haricot qui donnent en s’enroulant autour d’un pied de maïs :

Maïs haricot

Les choux rouges au premier plan, qui poussent parmi les roquettes :

Choux rouges

Une vue d’ensemble pleine de couleurs et d’exubérance végétale :

Vue générale

Là au premier plan, le plus beau pied de consoude que j’avais placé à cet endroit là en vue de le diviser l’année prochaine :

Consoude grande

Et pour finir le sarrasin qui a poussé parmi les herbes hautes à l’autre bout du jardin :

Sarrasin haut

L’année qui vient, pour commencer j’aurais plus de temps à moi, et puis je suis mieux préparé. Je prévois de construire quelques châssis pour commencer les premiers semis dans environs quinze jours. J’envisage aussi d’acheter une petite serre pour servir de pépinière en début de saison, éviter les limaces, puis pour avoir des tomates assez tôt.
Avec mon pote on a récupéré les branches d’érable qu’il avait taillé pour faire une petite palissade plessée sur les deux première buttes. Faut dire qu’à cet endroit là, une bonne partie de la terre s’était barrée dans l’allée au pied de la haie. Ce problème devrait être résolu et en plus c’est très esthétique. Je viendrai mettre des photos de tout ça plus tard.

Merci de m’avoir lu.

Oromasus

Buttes en lasagne

Après une semaine en vadrouille dans la Nièvre, il fallait vraiment que je m’active pour préparer le sol du jardin. La mi-mars est passée et les premiers semis vont bientôt commencer. Suite à mes investigations sur le Forum francophone de permaculture de l’association Brin de Paille, J’opte finalement pour le principe des buttes en lasagnes. Je garde le dessin du plan initial, seulement je surélève les carrés de 35 à 40cm.

Cela va me permettre d’optimiser l’exposition au soleil en inclinant les buttes. L’apport d’une bonne dose de matière verte et brune favorisera la formation d’humus pour les prochaines années.
J’ai parlé avec le voisin qui s’occupait de l’ancien potager. La terre étant très argileuse, il a apporté plusieurs mètres cubes de sable dans le sol au niveau de la portion cultivée. Là où j’implante ma rotation en carrés. Malgré cela je prends le parti de ne pas planter directement dans le sol en place. Sauf pour les plants des légumes racines que je sèmerai à l’endroit où la terre est la plus meuble.

Dans un premier temps j’ai délimité les carrés, les allées, les bordures et les zones de culture plus étendues avec de la ficelle et de petits piquets. Tout en respectant le plan, j’ai revu à la baisse la largeur des allées qui passent de 80 à 50cm. Comme dit mon pote, on dirait un plan de fouilles archéologiques lol

Reste encore à habiller tout ça…

Carrés en ficelle

Carrés en ficelle 02

Les buttes en lasagne :

Voici le lien du site sur lequel je me base pour les lasagnes. Il m’a semblé être le plus complet et le mieux renseigné : natureln.librox.net

Je les cite :

Mise en œuvre des Lasagnes : soit on fait seul, soit on invite les copains pour leur aide et aussi pour leur faire découvrir la méthode, simpliste et amusante ; en ce cas chacun peut amener ses épluchures et son marc de café ou autres matériaux, on se retrouve ensuite pour un bon plat de… je vous laisse deviner !

  • Acte I : poser les cartons bien à plat sur l’emplacement, en débordant largement, les faire chevaucher pour ne laisser aucun trou ; ajouter des journaux déployés et mouiller. Pour bien stabiliser les cartons, déposer une couche de tonte d’herbe
  • Acte II : commencer par les matériaux bruns les plus grossiers : broyat de branches, paille, feuilles mortes… le tout bien humidifié (environ 8cm)
  • Acte III : ajouter les matériaux verts (environ 5cm)
  • Acte IV : ajouter les matériaux bruns les plus fins : feuilles, paille ou foin, feuilles bien décomposées, marc de fruits, fumier… (environ 8cm)
  • Acte V : couvrir complètement avec du compost bien mûr et du terreau, y compris les côtés (environ 8cm)
  • Acte VI : arroser en pluie fine

Remarque : utiliser ce qu’on a : tout ce qui est dit ici ou ailleurs est à suivre selon ce qu’on a sous la main, les couches de matériaux peuvent être plus alternées et donc plus fines, à chacun de voir.
Les Lasagnes sont prêtes à recevoir les plantations : soit vous plantez tout de suite (si les amis sont là, ils veulent voir le résultat !), soit vous attendez une éventuelle chauffe du tas pendant environ 15 jours.

Comment se procurer les matériaux ?

J’ai trouvé du carton près de chez moi, la N14 (ancienne voie romaine) qui passe par Herblay est devenue une grande zone commerciale avec une enfilade de grands magasins. Dans la grande benne de l’un d’eux, j’ai trouvé de grands cartons.

Cartons et déchets verts

Pour le papier journal, j’ai un ami qui bosse dans un centre de distribution de presse. Je le vois lundi à son taff pour récupérer des piles de vieux journaux qui partent à la benne. Le papier journal va me permettre également de me confectionner des godets pas chers et biodégradables. A placer directement en terre, sans perturber les racines qui se fraieront très vite un passage à travers le journal en décomposition.

J’ai trouvé quelques restes de tonte d’herbe sur un petit terrain vague près de chez mes parents. J’ai rempli environs un sac et demi de déchets verts, mélange de terre, de résidus d’herbe et d’herbe compostée. Demain soir c’est le ramassage après le week-end, je vais faire une tournée dans les zones pavillonnaires pour compléter mon stock de déchets verts. J’ai déjà récupéré un demi sac de coupes fraiches et un sac de taille de rosiers dans la rue hier après-midi.

Terrain vague
Déchets brunsDéchets verts

Sur le même emplacement, j’ai rempli quatre autres sacs de petits branchages et de feuilles mortes qui vont m’assurer les matériaux bruns. J’ai récupéré quatre autres sacs de branchages et de feuilles en cours de décomposition chez un ami et voisin.

Sacs de déchets vertsSacs de déchets bruns
Six sacs de déchets vertsSix sacs de déchets verts 02

Toujours au même endroit, j’ai trouvé un gros tas de déchets qui doivent s’accumuler ici depuis quelques années. J’espère en creusant y découvrir de l’or bien noir ^^. Du coté de la mairie et de la déchetterie, c’est malheureusement compliqué d’avoir des infos pour savoir où pouvoir récupérer du compost mur. Mais j’ai un autre pote qui me propose de le débarrasser de son tas qu’il n’utilise pas et qui s’accumule depuis cinq ans au fond de son jardin.

Tas de compost

Mardi après-midi je monte chez des amis dans le Vexin. Le paysan laisse des tas de fumier et de compost sur le bord des routes, et d’après mon amie, il est possible de venir y piocher. J’espère compléter mon stock de compost et me faire quelques beaux sacs de fumier.

J’ai pour finir acheté 100kg de lombricompost et je compte ajouter quelques sacs de charbon de bois.

Lombricompost et cartons

Organisation et mise en place des buttes :

Si tout se passe comme prévu la semaine qui vient, je devrais être en mesure d’attaquer la mise en place des buttes à partir de jeudi, en privilégiant les carrés de culture prévus pour la rotation des légumes. S’il me reste de la matière je pourrai couvrir également les bordures et les zones. Sans doute avec du carton, du papier journal et un simple paillis dans un premier temps…

Voici des schémas que je viens de réaliser pour illustrer ce que j’envisage de faire. Tout d’abord le principe de la lasagne selon http://natureln.librox.net/ :

Buttes en lasagne

Comme j’ai trois carrés par rangée, je compte faire trois variantes pour voir ce qui se passe dans les trois cas différents :

La butte A est une version simplifiée : sur le carton et l’herbe coupée, une couche de vert, une couche de brun et du compost + terreau.
La butte B est la version classique telle que décrite plus haut. J’ajoute en plus le charbon et le lombricompost.
La butte C repose sur une couche de fumier auquel j’ajouterai des vers de compost (Eisenia Andrei et Eisenia Fetida). Ensuite une alternance de vert et de brun + charbon, et une couverture à base de lombricompost, de compost et de terreau, comme pour la butte B.

Trois versions de buttes en lasagne

Prochaine étape, la mise en place sur le terrain. Je viendrai vous illustrer ça en image dès que ce sera fait. Dans les allées je compte faire pousser du trèfle blanc et peut-être faudra t-il que je renforce le pied des buttes coté nord avec des planches de bois ou un petit muret de pierre..?

N’hésitez pas à me laisser vos remarques, conseils et commentaires.

Oromasus

Catégories

Commentaires récents