permaculture

Étude de sol et creusement d’une mare

La fin d’automne pluvieuse est l’occasion d’observer comment se comporte le terrain des Jardins des Bossettes, vis à vis des écoulements d’eau, et de réaliser également une fosse pédologique pour observer le sol dans ses profondeurs.

A cet effet, deux fosses ont été creusées. Elles permettront en outre de récupérer de l’argile et du gravier grossier pour des usages ultérieurs.

Les rencontres de permaculture Haute-Normandie 2016

Cette galerie contient 1 photo.

A l’occasion des premières rencontres de permaculture Haute-Normandie 2016, auxquelles j’ai participé en tant que bénévole, j’ai eu la chance de croiser la route d’Antoine Crevon et de pouvoir utiliser son matériel vidéo afin de réaliser plusieurs clips sur l’événement.

Les voici réunis dans cet article :

Dans cette première vidéo, Yves Joignant explique les raisons qui ont amené à la mise en place de cette initiative. Une volonté de prendre exemple sur ce qui se fait déjà ailleurs, afin de proposer un temps annuel d’échange, de rencontre et de constituer un groupe local.

Simplicité, autonomie, il nous expose le fonctionnement de la fête et son contenu. Dynamiques participatives, éducation populaire, les ateliers libres proposés l’après-midi sont une invitation à partager les savoirs en toute simplicité et à créer du lien de proximité entre les gens :

Cette seconde vidéo est une présentation en musique et images de la Crêperie de la Grand Mare, où ont eu lieu ces rencontres :

En musique et en image, voici un survol de l’assemblée au cours de laquelle chacun put s’exprimer à propos de la permaculture et de son développement en Haute-Normandie, mais aussi à propos du déroulement autogéré de ces rencontres :

Parmi les différents ateliers qui étaient proposés pendant le week end, voici un zoom sur celui de Peggy Godreuil qui nous présente son association « Apis Natura » et nous parle d’apiculture naturelle.

Et pour finir, en images, les étapes de la construction d’une hutte de sudation :

En espérant que ces images vous donneront envie de participer aux rencontres 2017, ou d’organiser vos propres rencontres dans votre région.

Oromasus

Le « non faire » et le « non agir »

Le « non faire » et le « non agir »

Bonjour à toutes et à tous,

Je ne suis pas cultivateur à l’origine. Cela ne fait qu’un an et demi que j’étudie l’agriculture naturelle… et que je m’initie par la même occasion à la botanique, à l’herboristerie, et aux techniques de culture vivrière.

Avant de m’intéresser à la terre, j’étais plutôt tourné vers l’esprit et l’abstrait, la musique et le rock ‘n roll. Inutile de vous dire que l’agriculture naturelle est devenue pour moi aujourd’hui une véritable thérapie, tant mentale que physique.
Avant d’y venir, comme appelé par une sorte d’évidence intérieur, j’avais passé sept années à étudier la psychologie et l’ésotérisme. Cela se passait par correspondance sur un forum et donnait lieu régulièrement à des rencontres physiques quelque part en France.
Bises au passage à toute l’équipe de Psukelogos.com

Vous allez bientôt saisir le lien avec ce fil de discussion sur les plantes et l’agriculture. Si je vous raconte ainsi ma vie, c’est pour que vous puissiez plus facilement interpréter mon cheminement et le lien avec l’agriculture naturelle.

En toutes choses, l’ensemble des parties forme un tout : l’ésotérisme pour comprendre l’univers, la psychologie pour permettre à l’être humain de vivre en résonance et en harmonie au sein de cet univers. Et non pas tel qu’il se voit et désire vivre mentalement en faisant fi de tout le reste. Cette dernière option ne fonctionne pas, elle l’a déjà prouvé à maintes reprises. Elle génère même énormément de résistances, et donc de souffrances inutiles.
Combien de fois l’histoire devra t-elle se répéter, avant que l’être humain relève la tête et cesse enfin de se la taper contre des murs qui n’existent pas ?

Par ailleurs, toutes ces notions étant liées (quoi que séparées les unes des autres dans nos esprits d’occidentaux) je m’intéresse beaucoup en ce moment à l’alimentation naturelle, et donc à la médecine du corps. Hypocrate le disait déjà en son temps : « Que ton aliment soit ta seule médecine ! »

De manière un peu désordonnée, j’aimerai donc ajouter ici une réflexion à propos de ce qu’à écrit Olivier Barbié de l’ITAN, à l’occasion d’un échange de messages avec les élèves de son école :

« Est-ce que l’agriculture naturelle est de l’agriculture biologique améliorée ? Du point de vue des partisans de l’agriculture biologique, dont je fais partie, la réponse est « oui ». Du point de vue de Fukuoka, la réponse est « non ». Car pour lui, l’agriculture naturelle ne se caractérise pas par des pratiques mais par un état d’esprit, à savoir le non-agir (attention, le mot non-agir est la traduction de wu wei. La meilleur expression en est le dialogue de la Bagavad Gîta lorsque Krishna se pose la question « dois-je où non combattre contre mes amis et frères ? ». Si combattre lui inspire une émotion, c’est de l’agir. S’il combat parce que c’est son devoir, la fatalité, etc., alors c’est du non agir. Il faut vraiment être occidentale pour traduire wu wei avec le mot agir !! En fait, ça n’a rien à voir.). Pour moi et pour beaucoup d’autres, au contraire, une agronomie ne se caractérise pas par un état d’esprit mais par des pratiques, des techniques. C’est en cela que nous restons des Occidentaux et que Fukuoka reste un Oriental. Par conséquent, la réponse à ta question dépend du point de vue que tu choisis. »

Vous le savez déjà très certainement, les indiens d’Amérique sont arrivés sur ce double continent par le détroit de Béring. Ils constituent de ce fait une branche issue de la lignée humaine asiatique.
Il y a une dizaine d’années, j’ai cherché à pénétrer l’état d’esprit des indiens d’Amérique centrale. J’ai trouvé ce que je recherchais dans les écrits de Carlos Castaneda. Sans les quelques notions d’ésotérisme que je possédais à l’époque, je n’y aurai rien compris tellement cette manière de penser et de percevoir le monde, diffère de nos conceptions d’hommes modernes dit : « occidental ».

Un des principes sur lequel l’auteur insiste dans les premiers livres, est le « non-faire ». Ce qui, au passage, pourrait indiquer que le « non-agir » du bouddhisme zen japonnais, serait issue d’un vieux fond commun partagé par les peuples est-asiatiques et les indiens d’Amérique ?
Selon l’interprétation que j’en ai aujourd’hui, le « non-faire » ou le « non-agir » se résument à ne plus seulement fonctionner par habitude, mais bien plutôt à adapter nos actions, de manières à ce qu’elles correspondent à l’actualité que nous sommes en train de vivre dans l’instant.

L’habitude et la systématisation permettent, il est vrai, de parfois gagner du temps. Pour réaliser certains gestes routiniers qui ne demandent pas une grande attention, par exemple. Mais autour de nous, le monde est fluctuant. Il bouge, et nous évoluons nous-mêmes inéluctablement.

Le « non-faire » ou le « non-agir », cela consiste donc, en quelque sorte, à arrêter le monde tel que nous le connaissons, pour enfin découvrir (ou redécouvrir) le monde tel qu’il est au moment présent dans l’actualité que nous vivons.

Dans un tel moment de calme mental, nous pouvons alors nous poser la question : « les habitudes d’hier, qui m’ont si bien réussies, se justifient-elles encore aujourd’hui ? ».

Voilà pourquoi, fort de cette connaissance, je considère qu’il est bon parfois de sortir de l’état d’esprit dualiste, celui qui sépare et qui classe, pour voir un peu les choses de manière plus globale et unifiée. Certains pour imager diront qu’il est bon, parfois, de « prendre de la hauteur ».
Je trouverai dommage de me priver de cette ressource disponible, maintenant que j’en connais l’existence. Ma vie me démontre tous les jours qu’il est possible, en alternance, de raisonner rationnellement comme un bon occidental héritier de la pensée grecque et moyen-orientale, tout en s’accordant des moments de pause pour se remettre en phase avec les événements présents.
Une saine habitude très présente dans les pratiques rituelles du bouddhisme zen japonnais.

C’est une gymnastique. Une recherche constante du point d’équilibre, du geste juste. Une orientation mentale qui n’exclue en rien l’orientation inverse et complémentaire, celle de l’agir et de l’intellect rationnel. Du moment que cela se justifie dans l’actualité.

En somme, pourquoi trancher et écarter l’une ou l’autre des possibilités ? Autant les voir toutes les deux pour ce qu’elles sont, et apprendre à les utiliser l’une et l’autre à bon escient. C’est mon point de vue.

Sans l’approche « naturelle » de l’agriculture, jamais je n’aurai envisagé, ne serait-ce qu’un instant, devenir agriculteur. Est-ce d’ailleurs cela qui me motive ? J’en doute. L’important pour moi étant avant tout de manger, et de manger des produits saints et réellement nourrissants pour mes cellules corporelles. Comme le dit Pierre Rabhi, un des premiers devoirs de notre contrat social devrait-être de produire au moins une partie de notre propre alimentation. La véritable souveraineté commence avec la souveraineté alimentaire.

Je sais aujourd’hui que c’est par cette voie que je pourrai accéder à la pleine santé, tant mentale que physique. Et j’aspire au plein épanouissement de tous mes potentiels et à la réalisation de tous mes espoirs les plus refoulés. C’est pourquoi je dis que je suis venu à l’agriculture par la psychologie et l’ésotérisme. Et que cette approche m’aide énormément à lâcher prise, à observer avant d’agir, et à percer le fond de la pensée d’un Fukuoka, ou plus proche de nous, d’un Olivier Barbié.

Cordialement,

Oromasus

Masanobu Kukuoka

Fukuoka devant la montagneMasanobu Fukuoka est un agriculteur/philosophe qui vivait sur l’île de Shikoku dans le sud du Japon. Sa technique d’agriculture ne nécessite pas de machines, pas de produits chimiques et très peu de désherbage. Il ne laboure pas le sol et n’utilise pas de compost préparé et néanmoins l’état du sol de ses vergers et de ses champs s’améliore d’année en année. Sa méthode ne crée pas de pollution et ne nécessite pas d’énergie fossile. Sa méthode nécessite moins de travail qu’aucune autre, et pourtant les récoltes de son verger et de ses champs rivalisent avec les fermes japonaises les plus productives utilisant les techniques de la science moderne.

Catégories

Commentaires récents