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Qu’est-ce qu’un Koan ?

Qu’est-ce qu’un Koan ?

Pour le dire de but en blanc : c’est l’action de provoquer un vide mental dans l’esprit de quelqu’un, cela de manière à induire une extension de conscience.

« Oui mais encore ? » me direz-vous ! « A quoi ça sert ? Koan… c’est joli comme mot, mais l’idée que quelqu’un fasse le vide dans mon mental et joue avec ma conscience ne me séduit pas particulièrement… ça aurait même plutôt tendance à m’inquiéter pour tout dire. »

Oui cela inquiète fort nos intellects cette histoire de « vide mental ». Et cela se justifie dans le sens où le mental ne peut techniquement pas être vide.

Un mental vide est un non-sens spirituel, puisque, au sens propre du terme, ce que nous appelons mental est un contenant. Il n’est pas ici le lieu de développer cette idée en détail. En revanche, ce qu’il faut bien comprendre et retenir, c’est qu’en ralentissant le rythme de nos pensées et en cessant notre monologue mental personnel, nous pouvons accéder à des prises de consciences toujours plus vastes, et permettre ainsi un sain renouvellement de nos vieilles idées ou habitudes, devenues encombrantes et pour le moins sclérosantes.
La nuance est de taille.
Vous savez, ces idées du passé qui sentent la poussière et la naphtaline, pour ne pas donner dans le gore. lol

La nouveauté nous inquiète ou nous effraye : un héritage de notre lointain passé atlante. Un lourd bagage émotionnel encore bien actif, c’est peu dire, en ce début de troisième millénaire.

Mais, comme j’espère vous le démontrer à la suite, le koan devient tout de suite moins suspect quand on en comprend les rouages et le fonctionnement, au niveau des lois spirituelles et psychologiques j’entends. Et ces lois ne sont pas dure à comprendre quand l’intellect ne s’en mêle pas. Dès lors qu’il comprend, il se rassure, soyez-en assuré. ^^

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Un peu de technique :

Techniquement, voilà comment se traduit l’action d’un koan : la majorité du temps, nous percevons le monde au travers d’un filtre mental. Ce qui fait que l’image que nous nous faisons de ce monde ne correspond pas exactement à l’actualité (ce que nous vivons au présent).
Dans l’intervalle de quelques centièmes de seconde entre, la perception directe d’une part (ce qu’enregistrent et nous transmettent nos sens), et de l’autre, notre conscience vive de l’actualité (ce que nous retenons mentalement de cette perception directe), l’intellect est venu glisser ses apriori, ses croyances, ses doutes, ses peurs, sa colère, son refus qu’une quelconque autorité, son indignation face aux injustices, que sais-je ? J’en passe et des meilleurs…

Ne nous y trompons pas en sombrant mécaniquement dans le rejet catégorique de cet intellect, vil et malfaisant, qui s’insinue dans notre mental à l’insu de son plein gré… ^^ Vous savez, ce sa…ligaud d’intellect qui trompe même la vigilance des ésotéristes les plus aguerris, en déformant sournoisement leurs perceptions par derrière. lol

Ce vilain garnement facétieux et rusé comme un singe qu’est l’intellect, demeure bien évident précieux et vital pour notre équilibre mental et social. Il nous permet en effet d’agir promptement en réponse aux sollicitations extérieurs, en recourant pour ce faire à des raccourcis, des déductions, des associations d’idées et mille et unes astuces psychologiques…
C’est grâce à sa participation active dans l’avènement de l’humanité que nous connaissons, que notre grand Intellect-Collectif, ce que certains appellent les Annales Akashiques, nous a ouvert la voie vers des états de conscience et une créativité encore inusités dans la matière et sur le plan terrestre.

Mais pour la majorité des gens, surtout les occidentaux d’ailleurs, cet outil, certes utiles et indispensable, s’est octroyé les clés du camion, pour le dire de manière imagée. ^^ Nous (j’entends par là ce que nous sommes en conscience) ne sommes plus vraiment les maitres à bord. Nous avons remis (de manière plus ou moins coercitive, on nous a apprit et encouragé à le faire) les pleins pouvoirs de notre destiné à notre rusé intellect personnel.
Dès lors, c’est lui qui commande, qui plus est, en toute légitimité. Et il en sera ainsi tant que nous le permettrons.

Le malheur dans tout ceci, c’est que ce faisant, nous restreignons notre entendement aux limites (plus ou moins étendues selon les gens) de notre petit inventaire mental humain, celui-là même dans lequel puise justement notre intellect pour réaliser ses opérations d’écrémage de l’information.

Vous commencez à capter l’arnaque ? ^^

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Et le koan dans tout ça ?

Nous tournons souvent en rond en fonctionnant de manière mécanique avec nos caboches (ou avec nos « boites à poux » comme dirait Thierry de Vivrecru ^^). Le koan vise à apporter une respiration à nos cellules corticales et à transmettre un signal fort à nos glandes hypophyse et surrénales. Son action court-circuite l’intellect, permettant un temps de pause dans l’enchainement fiévreux, tatillon ou morose de notre discours intérieur.
Des idées neuves pour un mental en surchauffe, cela revient à apporter un peu de fraicheur là où ça commençait à franchement sentir le renfermé, ce qui est, sur un autre plan, comparable au rôle que joue l’oxygène lorsqu’il parvient enfin à nos neurones saturés de toxines à force de fonctionner en boucles fermées.

En ce qui concerne l’utilisation du koan pour communiquer directement par induction une nouvelle approche mentale du réel (il s’agit en orient d’une des deux grandes voies de l’éveil spirituel), voilà ce que je peux ajouter :

Face à un intellect fort qui ne veut pas entendre certaines vérités, ou qui passe à coté malgré la bonne volonté affichée de sa personnalité, le pédagogue pourra avantageusement avoir recours au koan si l’occasion se présente. Pour cela il existe une infinité de procédés. Il faut alors être ssez vif d’esprit pour saisir l’instant et opérer un retournement de direction mentale, et créer ainsi une sorte d’appel d’air. L’essentiel étant d’obliger momentanément l’intellect à avoir recours à des idées qui ne font pas partie de son inventaire mental habituel, ce que l’on nome aussi « cadre de référence ». Dans ce cas, il décroche ! Il lâche prise comme on dit. C’est ça le fameux « lâcher prise » dont tout le monde parle dans les milieu branchés spiritualité.

Alors, la personne reçoit l’évidence qui sommeillait derrière le rideau de son rêve éveillé, où bien elle se prend en plein face la voix de la conscience qui hurlait son désespoir dans le chaos assourdissant de sa cacophonie mentale.
Elle la reçoit, ou pas d’ailleurs ! Certains intellects sont tellement dominateurs et possessifs, recroquevillés autour de leurs petites certitudes rassurantes, qu’ils retrouvent bien vite leur contenance empruntée et leur allure rigide, afin de continuer à se mentir. Pour les plus têtus d’entre-eux, ils n’est pas rare de les voir s’attaquer directement au pédagogue, ou à l’indigent qui menace ainsi la souveraineté et les prérogatives qu’ils se sont adjugés au détriment de l’individu.

Vous remarquerez que je marque bien la distinction entre, l’intellect d’une part, et l’individu de l’autre. Je ne vise personne, si ce n’est les habitudes mentales, les ritournelles de la raison qui nous empêchent d’accéder à d’autres horizons de conscience : des états de l’esprit plus sereins, et donc plus stables et plus lucides.
Je précise pour prévenir, car la plupart d’entre nous sont tellement identifiés à leur intellect que s’attaquer aux travers de l’un revient souvent à menacer l’intégrité de la personne elle-même… ^^ Ce qui est très exacte par ailleurs, puisque le but d’un koan est de transformer des personnes dépendantes de leurs propre intellect, en des individus serein, joyeux et responsables, capables d’œuvrer par eux-même à l’épanouissement de leur propre conscience.

Vaste programme me direz-vous ? En effet, il n’est pas donné à tout le monde d’apprécier toute la subtilité et tout l’intérêt que revêt le koan pour la bonne santé mentale, et par conséquent, pour celle du corps aussi puisque les deux sont inextricablement liés.

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Pour conclure :

Concernant la démission des individus qui s’en remettent corps et âme aux décisions des autres et aux dictats de leur propre intellect, j’attire votre attention sur le fait que l’on retrouve le même schéma à l’échelle global d’une société. Le gouvernement tenant alors lieu de « méta-intellect », lorsqu’il légifère POUR et A LA PLACE des peuples, à propos de ce qui est BON OU PAS pour eux.

Le 11 septembre 2001 provoqua ainsi une sorte de grand koan planétaire : un saut quantique de l’esprit dans l’impensable.
C’est la conscience globale de l’humanité dans son entier qui se modifia ce jour là. Car, lorsque nous ne résistons plus devant l’évidence, fusse t-elle dérangeante, et que nous accueillons favorablement le vide mental que provoque un koan (dans le cas du 11 septembre, personne n’a vraiment eu le choix), alors nous permettons à notre conscience d’évoluer naturellement au grès des évènements et des prises de conscience qu’ils entrainent.

En d’autres termes, en prenant acte des faits nouveaux sans pensées ni émotions parasites, nous enrichissons notre inventaire mental. Là où l’intellect ne voit que malheur, réparation, guerre et châtiment, je n’y vois pour ma part le symbole digne d’Hollywood de la fin des temps… L’effondrement de l’imposture, de la grande mascarade qui fait de l’Ego Planétaire le maitre de notre destiné collective.
Mais cette Grande Illusion ne tient plus à mon sens que par le fil ténu de la peur, exacerbée, que nous éprouvons à l’idée de la liberté. Celle-là même que nous réclamons à grands cris dans nos moments d’auto-apitoiement sur nous-même, mais dont nous nous privons de fait, de manière à ce que quelqu’un assume pour nous nos responsabilités d’entités incarnées.

Ne vous y trompez pas, cela peut sembler fumeux, peut-être sévère, mais le pouvoir du koan en faveur de l’évolution des consciences est réel et puissant. Et si en écrivant ce texte, j’ai cherché à provoquer des réactions et a déstabiliser l’intellect, c’est parce que la meilleur manière de savoir ce qu’est un koan est encore de l’expérimenter directement et en conscience.

Psukelogiquement votre,

Oromasus

PS : l’impulsion qui m’a conduit à écrire ce texte, est née d’un échange de messages sur le forum de l’EAD (Ecole d’Agriculture Durable). Je l’ai ensuite remanié et complétée pour vous proposer ici cet article.

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