Renouée bistorte (Polygonum bistorta)
Renouée bistorte (Polygonum bistorta)
Il existe deux manières opposées et complémentaires d’appréhender les plantes.
Dans l’idéal, ce sont les parents et l’entourage qui par l’exemple vivant apprennent à l’enfant quelle plante se cueille et en quelle saison, et quelle plante ne doit en revanche jamais être consommée. Pour un néophyte, rien ne ressemble plus à une plante qu’une autre plante. Mais pour quelqu’un dont l’œil est éduqué, chaque plante devient comme familière.
Il est possible alors de les reconnaitre aussi facilement que les centaines de visages que nous sommes capables d’identifier au cours de notre vie.
Si comme moi vous appartenez à la lignée humaine qui s’est coupée de cette connaissance, alors il est fortement recommandé de passer par l’approche botanique.
Apprendre à reconnaitre les plantes à partir de bouquins, de forum, ou en fréquentant des botanistes, et dans le même temps se confronter à la réalité du terrain en observant les successions végétales au fil des saisons, c’est la voie la plus plaisante, la moins coûteuse et la plus efficace que j’ai trouvé.
Pour un cueilleur, il ne suffit pas de savoir que telle ou telle plante est comestible. Il faut aussi savoir quelle partie récolter, à quel stade du développement de la plante, comment la cuisiner ou l’utiliser, quelles sont les contre-indications, sur quoi agissent les éventuels principes actifs…ect.
Un savoir qui ne s’improvise pas.
La renouée bistorte, je la connaissais pour l’avoir déjà vu dans des bouquins et sur des sites internet. Je ne l’avais jamais rencontré en situation.

Il y a de cela deux semaines, je suis retourné dans une friche que je visite régulièrement. C’est un ancien champ cultivé, en zone non constructible, en bordure de forêt, et il semble à l’abandon depuis au moins dix bonnes années, si ce n’est pas vingt. Dans les hauts de Cormeilles-en-Parisis, pas très loin de chez moi, c’est un endroit préservé et très intéressant pour un étudiant en botanique.
J’y retournais en cette fin d’été pour voir comment les choses avaient évoluées. Le champ est en ce moment littéralement envahit par des vergerettes qui montent jusqu’à 1m80 voir 2m et qui libèrent des peluches blanches quand on les bouscule (de petites graines sèches et ailées appelées akènes, caractéristiques de la famille des astéracées à laquelle appartiennent le pissenlit et la vergerette). J’ai donc contourné le champ en longeant le bois.
C’est là que je l’ai trouvé la renouée bistorte, au milieu d’une importante touffe de prêle. Je n’ai pas encore scrupuleusement vérifié, mais il me semble bien que c’est de la prêle des champs.

Le temps n’était pas très lumineux avec cependant quelques percées du soleil. Ce qui oblige à corriger les réglages de l’appareil en permanence. Les photos sont donc un peu sombres mais finalement, retouches numériques aidant, elles ne sont pas si mal.
Pour les caractéristiques et les caractères bio-indicateurs, je me réfère à l’encyclopédie des Plantes bio-indicatrices (alimentaires et médicinales) de Gérard Ducerf. Une série de bouquins utiles tant pour les agriculteurs que pour les cueilleurs sauvages.
Pour les identifications et les recettes, j’ai mes quartiers sur le forum « mangez des mauvaises herbes » : www.mauvaisesherbes.org dont j’agrémente la base de donnée de mes photos.
En observant quelles plantes poussent à un endroit donné, il est possible d’en apprendre sur la structure de ce sol, sur sa vitalité, son Ph, sur les éléments qu’on y trouve en abondance ainsi que sur les éventuelles carences ou engorgements en eau ou en matières polluantes…
En somme, à partir de l’effet il est possible de déduire la cause sans avoir à creuser la terre. Les plantes sont encore les mieux placées pour nous parler de notre sol.
Ici, tout en haut du champ, en bordure de forêt, qui plus est en bas d’une pente puisque les arbres poussent à flanc de coteaux, il s’est formé comme une petite cuvette dans laquelle prospèrent la renouée bistorte et les prêles.

Ce sont en effet deux plantes qui aiment les sols engorgés en eau et en matières organiques d’origine végétale. De plus, la renouée bistorte pousse volontiers en altitude, et bien que nous ne soyons pas non plus en montagne, la butte de Cormeilles culmine à plus de cent mètres au dessus du niveau de la mer. Je suis d’autant plus fiers d’en avoir trouvé en région parisienne, que c’est une espèce en voie de raréfaction.
Autant vous dire que j’ai abordé cette plante avec respect, en évitant de perturber son environnement, et en me contentant de prendre des photos.
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Comment la reconnaître ?
De la famille des polygonacées, c’est une plante vivace herbacée, ce qui signifie en clair qu’une fois implantée elle vit plusieurs années sans qu’il soit nécessaire de la ressemer et qu’elle ne forme pas d’écorce. Je ne sais pas exactement quelle est sa durée de vie ? Elle possède une souche épaisse dont on dit qu’elle est « deux fois tordue » : bistorte.

Elle mesure entre 20 et 80 cm avec un port souvent affaissé.




Les feuilles sont simples, alternes, elles poussent en alternance sur la tige et non pas deux par deux, vertes, brillantes, lancéolées et glabres, autrement dit en forme de fer de lance et non poilues, glauques et pubérulentes en dessous, c’est à dire vert pâle avec de petits poils éparses.




Le bord des feuilles est rude et non roulé, les inférieures largement oblongues obtuses, à limbe brusquement rétréci et décurrent sur le pétiole, les supérieures acuminées, sessiles-embrassantes. Le pétiole est munie d’une gaine membraneuse non ciliée à la jonction avec la tige.
Traduction : le limbe, c’est la partie verte de la feuille. Le pétiole, c’est en quelques sortes la queue de la feuille. Dans ce cas le limbe est dit décurrent, car il se prolonge le long de la queue et du renflement que celle-ci forme au niveau de la tige. Le limbe est dit acuminé pour les feuilles supérieurs car elles sont très pointues.
Quand les feuilles n’ont pas de queues et qu’elles poussent donc directement à partir de la tige, elles sont dites sessiles. Dans ce cas particulier elles sont qui plus est embrassantes en haut de la tige. Le terme parle de lui-même tout comme les photos.




Les fleurs sont roses et rassemblées en un épi terminal oblong-cylindrique et compact, large de 1 à 3 cm. Il doit être possible avec une bonne loupe d’observer qu’elles présentent 8 étamines saillantes, l’organe reproducteur mâle, et 3 styles libres pour l’organe femelle.





Les fruits, de 4 à 5 mm sont en forme de pyramide et d’un brun luisant.
J’espère ne pas avoir commis d’erreurs, si c’était le cas, les botanistes de passages ne manqueraient pas de laisser un message pour rectifier.

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Comment l’utiliser ?
La plante est utilisée en phytothérapie pour sa richesse en tanins. Cette famille de composés chimiques possède la propriété d’absorber les liquides (ils sont astringents) ce qui est utile pour assécher une muqueuse, absorber un poison, coaguler une plaie ou réduire un hématome. En revanche ce sont des substances très amères, ce qui peut limiter l’usage alimentaire.
Les feuilles écrasées peuvent être employées pour arrêter un saignement ou pour aider à la guérison d’une blessure.
Après macération, le rhizome, c’est à dire la racine traçante de la plante, peut-être utilisé contre les inflammations des voies aériennes supérieurs : gingivites, angines, aphtes. Ses propriétés anti-inflammatoire ont été démontrées chez l’animal et ont été associées au 5-glutinen-3-one et au friedelanol contenus dans le rhizome.
La racine sert aussi à faire un vin tonique dont vous trouverez la recette sur internet dans Wikipédia si ça vous tente de faire l’expérience.
Toute la plante est comestible et très intéressante d’un point de vu nutritionnel.
A moins qu’elle n’ai tendance à gagner du terrain tous les ans, j’éviterai d’en consommer le rhizome. Premièrement parce que récolter les rhizomes, cela signifie aussi détruire une partie la plante. De plus, leur saveur amère prononcée oblige à les consommer cuit dans deux eaux. Il furent cependant utilisé par le passé en cas de disette, car ils peuvent se récolter pour faire la jonction entre la fin de l’hiver et le début des premières feuilles vertes printanières.
A tester donc pourquoi pas de temps en temps si elle est abondante, en laissant macérer quelques rhizomes une nuit puis en la faisant cuire doucement dans un cuiseur solaire, il y a peut-être moyen de conserver les vitamines et les nutriments tout en évitant l’amertume ?
Les feuilles sont les meilleurs du genre polygonum, auquel appartiennent la renouée des oiseaux et la renouée du Japon. Ni astringentes, ni amères, elles sont traditionnellement consommées dans de nombreuses régions. A tester crues dans une salade composée pour les plus jeunes pousses.
En vieillissant elles deviennent plus amères. Comme pour les racines, et il faut alors les cuire jusqu’à ce qu’elles s’adoucissent.
ATTENTION, ce taxon est protégé ou soumis à réglementation en région Ile-de-France, en région Pays-de-la-Loire, en région Nord-Pas-de-Calais, en région Centre.
Morelle noire (Solanum nigrum)
Morelle noire (Solanum nigrum L.)
A la fin du printemps, l’ami chez lequel je jardine a nettoyé et repeint un mur de son jardin et taillé les thuyas qui le longent. Le soleil arrivant dès lors jusqu’au sol, j’ai remarqué il y a quelques semaines une plante qui prospérait à cet endroit.
Je pensé tout d’abord qu’il s’agissait de petites pousses d’amarantes, mais en grandissant, il est apparu évident que ce n’était pas le cas. Et puis elle a donné une petite fleur qui tout de suite m’a fait penser à la morelle douce-amére.
Quelques jours plus tard, j’ai emmené des amis en balade dans un des lieux de cueillette que je fréquente. Tandis que je prenais des photos, j’ai retrouvé mon inconnue non loin d’une petite colonie de chénopodes blancs. J’ai pu la photographier à loisir et en observer plusieurs pieds bien développés en plein soleil.
La fleur me rappelant la douce-amére et le fruit m’évoquant de toutes petites tomates vertes, j’ai donc recherché dans la famille des solanacées et découvert qu’il s’agissait de la morelle noire.
C’est une plante réputée toxique, mais elle ne l’est pas plus que la tomate ou que la pomme de terre. Les jeunes pousses sont même mangeables à condition de les faire cuire. Ce sont les baies surtout, qui une fois mures et bien noires se consomment crues.
Quelques jours plus tard, Je suis retourné sur le site dont je parlais plus tôt. C’est une friche d’environs trois ou quatre hectares qui est très intéressante, car sur une petite surface, elle présente plusieurs stades de successions végétales. Du sol bétonné qui se recouvre de terre à la forêt de grands feuillus, en passant par la prairie, les ronceraies et de petites zones de foret pionnière peuplées de buddléia ou de robiniers faux-acacias.
Tout au fond, là où le terrain laisse place au coteau qui surplombe la Seine et la forêt de St Germain, une grande maison en ruine a été détruite cette année. Il est resté à cet endroit un grands tas de gravats, ce pourquoi je ne m’y suis rendu que très rarement.
Mais ce jour là, en quête de fleurs de bouillon blanc, j’ai poussé jusque là.
Bien m’en a pris, car sur le tas de gravats, j’ai trouvé un petit champ de chénopodes blancs alternant avec devinez-qui ? Des tournesols et des dizaines de morelles noires en plein épanouissement.
Il y a trois semaines j’ai émis l’intention d’identifier une plante, et entre temps je la recroise à deux reprises et en trouve une station abondante. Une véritable rudérale qui pousse sur les déchets, compagne d’un de mes légumes sauvages de prédilection : le chénopode blanc.
Il n’en fallait pas moins pour que je rédige un article illustré de nombreuses photos.
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Comment la reconnaître ?
Il s’agit d’une plante herbacée annuelle, au port dressé ou étalé, qui peut atteindre de 30 à 70 cm. Sont mode de multiplication est endozoochore, ce qui signifie que les graines doivent être digérées par un animal avant d’êtres disséminées. C’est aussi une plante entomogame, c’est à dire qu’elle a besoin des insectes pour transporter le pollen jusqu’aux ovules.
La racine est fasciculée, mince, blanche et courte.
La tige est ramifiée, peu à pas poilue, verdâtre avec parfois des teintes violet foncé.
Les feuilles sont vert foncé, simples, alternes, ovales, plus ou moins sinuées ou dentées, pétiolées avec un pétiole plus court que le limbe, parfois légèrement ailées vers le limbe. Le limbe est presque glabre, entier ou grossièrement denté, avec des nervures secondaires en saillie dans la face inférieure.
Les fleurs sont monoïques, régulières, disposées en épis scorpioïdes à partir de ramifications de la tige. Le calice campanulé est à cinq sépales soudés, à lobes arrondis. La corolle blanche mesure de 5 à 10 mm et est deux fois plus longue que le calice. Les cinq pétales en étoile sont soudés à leur base. Les étamines sont jaunes et se dressent en colonne au centre de la corolle. L’ovaire est supère, globuleux, d’un diamètre ne dépassant pas 1 mm.
Les fruits sont de petites baies globuleuses (6 à 10mm), vertes puis noires à maturité et contenant de nombreuses graines. Les pédoncules fructifères mesurent entre 10 à 30 mm et sont à peine plus longs que les pédicelles recourbées.
(Source : http://www.mauvaisesherbes.org/
http://www.jfdumas.fr/La-morelle-noire-Solanum-nigrum_a138.html)

Lierre terrestre (Glechoma hederacea L.)
Lierre terrestre (Glechoma hederacea L.)
Il est venu de lui-même au jardin le lierre terrestre. Ce pourquoi je le classe parmi les plantes sauvages.
En 2012 je l’avais identifié pour la première fois, mais je l’avais systématiquement arraché partout où il empiétait sur les buttes de culture. Le voilà de nouveau, au rendez-vous dès les premiers rayons de soleil tardifs de ce mois d’avril 2013, formant un tapis, ici, au pied de deux oignons de l’année précédente.

Curieux, je me suis penché sur la question.
Il s’avère après examens, que le lierre terrestre est comestible et que comme bon nombre de lamiacées, il recèle des essences aux propriétés médicinales. Je l’ai donc laissé se développer en association avec les cultures pour voir ce qu’il advenait.
D’après Gérard Ducerf dans son encyclopédie des plantes bio-indicatrices, le lierre terrestre pousse naturellement en lisière de forêt ou dans les clairières, mais il affectionne également les bords de routes, les friches agricoles, les terrains vagues, les cultures et les jardins familiaux.
Il indique un sol engorgé en matières organiques d’origine végétale non décomposées, une faible teneur en azote et en matières organiques animale, et un sol plutôt humide.
En somme nous avons là une plante qui est vivace, qui tolère l’ombre des grands arbres, qui est rudérale, ce qui signifie qu’elle apprécie la présence des humains, qui protège le sol sans trop concurrencer les cultures, qui se récolte crue pour relever les jus et les salades, et qui peut se faire sécher pour confectionner des mélanges à tisane pour l’automne et l’hiver.
Une parfaite candidate à installer dans un jardin forêt nourricier, donc.
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Comment la reconnaître ?
Il s’agit d’une plante vivace herbacée, pas besoin de la ressemer, qui dépasse rarement les 30 cm. Elle se multiplie au moyen de stolons, capables de ramper et de grimper à l’assaut des obstacles, puis de s’enraciner au contact du sol pour donner naissance à de nouvelles tiges florales.

Elle sort de terre au mois de mars pour coloniser les sols encore à nu, puis forme peu à peu un tapis de verdure pour fleurir d’avril à juin.


La tiges florale est redressée, simple, longue de 5 à 30 cm.

Les feuilles sont opposées, pétiolées, en forme de rein ou de cœur, crénelées, vertes, molles et palmatinervées.




Les fleurs mauves à violettes, tachées de pourpre, sont grandes et odorantes. Elles sont réunies par 2 ou 3 à l’aisselle des feuilles supérieures et orientées du même coté. Le calice tubuleux, formé par 5 sépales soudés, est droit et à 5 dents un peu inégales.

La corolle bilabiée, longue de 15 à 20 mm, est à tube droit et saillant, à gorge dilatée.

La lèvre supérieure est dressée, plane, échancrée. La lèvre inférieure est à 3 lobes, dont le médian est en cœur renversé. Les 4 étamines sont rapprochées, ascendantes, les deux intérieures plus longues. Les anthères disposées en croix, sont à lobes divergents.

Le fruit est un tétrakène dissimulé au fond du calice.
(Source : L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices / Alimentaires et médicinales, de Gérard Ducerf. Éditions Promonature)



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Le lierre terrestre en pratique (partie évolutive)
L’hiver de l’année 2013 s’est prolongé fort tard. Le lierre terrestre est de ce fait apparu tardivement, dans le courant du mois de mars. Il s’est surtout développé dans le bas du jardin et le long du chemin à l’est, là où les ruissellements d’eaux de pluies sont plus abondants. De là, il a commencé à se répandre à l’assaut des buttes et au pied des planches de coffrage.
Début avril il formait par endroits un tapis clairsemé, ne gênant pas les quelques légumes déjà levés.

Un mois plus tard, on le retrouve à peine plus haut tandis que la consoude à explosé et que les pissenlits ont déjà fait leurs graines.

Aucun problème dans ces conditions pour repiquer des légumes tels que ce chou Daubenton, à même le parterre de lierre terrestre. Étant donné que ce dernier ne s’enracine pas très profondément, il m’a suffit de l’arracher à l’endroit voulu. Par la suite, un éclaircissage régulier a été nécessaire afin de permettre au chou de respirer. L’occasion de faire quelques récoltes, soit pour agrémenter les salades de printemps, soit en grande quantité pour le faire sécher en prévision de l’hiver.
J’aurai tendance à penser que ses propriétés aromatiques lui confèrent un pouvoir répulsif sur certains insectes. Qui plus est, sa densité est sans doute un atout pour freiner les gastéropodes et les empêcher d’accéder facilement aux légumes cultivés.

Il s’est également progressivement installé à l’intérieur des carrés de culture à partir de ses rejets. Ce qui n’a posé aucun soucis pour les fèves déjà bien plus hautes à la mi mai.

Ici, toujours au mois de mai, on le retrouve au pied de la planche à droite, et au premier plan parmi les autres herbes spontanées. Cette partie du jardin étant encore largement ombragée à cette période de l’année, son développement y a été plus tardif et moins fournit.

Dans les carrés de cultures il s’est fait rare, hormis du coté est comme on vient de le voir. Etant donné que j’ai remué la terre afin d’installer les planches de coffrage, la terre y était partout restée à nu, soumises directement aux intempéries. Deux choux de l’année précédente étaient cependant restés en place. Sans doute cela a-il créé une zone plus humide et mieux protégée. toujours est t-il qu’il s’est plu à cet endroit où il a formé une belle touffe.
On peu apercevoir les tiges des choux en fleur qui en émergent. Nous étions alors fin mai.

Nous le retrouvons ici à gauche, poussant timidement au pied d’une carotte dans sa deuxième année.

Sur cette autre prise de vue du même endroit, on le voit en train de lancer ses stolons à l’assaut du carré de culture en arrière plan.

Un mois plus tard, début juin, il avait ainsi rejoint la petite colonie située au pied des fèves. Le soleil aidant, sa progression était alors impressionnante.

C’est dans la première butte, la zone la plus ensoleillée tout en bas du jardin, qu’il s’est développé en premier et que sa densité à été la plus importante. Très vite cependant, les consoudes on pris le pas en couvrant le sol d’une épaisse végétation. Un peu plus loin, nous pouvons le voir au pied des fèves et de la roquette, formant un parfait couvre-sol dans les intervalles.


En conclusion, sa présence n’a jamais posé de problème et j’ai pu, tout en le contrôlant, en récolter assez pour remplir un plein bocal de sommités fleuries séchées. Étant donné qu’il est vivace, j’espère qu’il gagnera encore du terrain l’année prochaine, pour former un couvre-sol protecteur dès les premiers jours du mois de mars.
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