+ Renouée bistorte (Polygonum bistorta)
Renouée bistorte (Polygonum bistorta)
J’ai déjà parlé, dans la section « plantes sauvages » de ce blog, de la renouée bistorte. Voici le lien vers l’article où vous trouverez sa description botanique et les usages que l’on en fait :
Renouée bistorte (Polygonum bistorta)
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Herboristerie :
Si j’écris un nouvel article sur la même plante, c’est afin d’en dire un peu plus long sur ses propriétés thérapeutiques.
Ce sont les rhizomes (rhizoma bistorta) qui sont récoltés à des fins médicinales et curatives. Cette plante étant protégée dans certaines régions (en région Ile-de-France, en région Pays-de-la-Loire, en région Nord-Pas-de-Calais, en région Centre), il faudra donc prendre garde à ne pas en prélever trop, afin de lui laisser le temps de se régénérer.
L’idéal étant surement d’en cultiver sois-même dans son jardin si l’on veut en récolter d’importantes quantités.
Il est possible de faire une récolte au printemps, mais la meilleur période est l’automne. On choisira de préférence des plantes âgées, en prenant soin de nettoyer les rhizomes et de les débarrasser de leurs radicelles.
Pour la conservation, les rhizomes lavés sont mis à sécher à l’ombre, hors de portée des insectes, à une température n’excédant pas 60°C.
Le rhizome de la renouée bistorte contiennent 15 à 20% de tanins galliques, de l’amidon, de la catéchine et de l’acide silicique.
Pour rédiger cet article, je me base sur un petit atlas illustré des « Plantes médicinales et curatives », édité chez De Borée.
Je recopie à la suite le paragraphe concernant les applications :
« Ils sont (les rhizomes) extrêmement astringents et s’utilisent comme hémostatiques internes ou externes, contre les catarrhes gastro-intestinaux et les fortes diarrhées, y compris en cas de dysenterie.
Leur forte teneur en amidon, qui se transforme en mucilage, a également un effet bénéfique.
La renouée bistorte est un des principaux composants des gargarismes contre les inflammations de la cavité buccale, les amygdalites et elle est utilisée en cas d’extraction dentaire.
Elle est également appliquée sur les muqueuses enflammées et les zones enflées. On observe les mêmes effets en médecine vétérinaire. »
Et voici ce qu’indique Gérard Ducerf, dans son premier volume de « l’Encyclopédie des plantes bio-indicatrices – alimentaires et médicinales » :
Les racines astringentes et mucilagineuses soignent les diarrhées et les hémorragies.
Elles sont utilisées pour les angines.
Utilisée en association avec la gentiane contre les maladies infectieuses et parasitaires.