Agriculture naturelle

Je créé cette page aujourd’hui, afin d’y placer quelques textes écrits dans le cadre de mes études en agriculture naturelle.

Cette nouvelle approche de la conduite d’une culture végétale, a été pour la première fois expérimentée concrètement au Japon, par le microbiologiste de formation Masanobu Fukuoka. Confronté à la réalité de sa propre mort lors d’une intense maladie, le jeune homme qu’il était alors quitta le laboratoire d’analyse où il était promis à une brillante carrière, pour cultiver pendant tout le reste de sa vie un lopin de terre de quelques hectares.

Masanobu Fukuoka
 

Sa pratique, forgée au fil d’une quarantaine d’années de tâtonnements et d’expérimentations, repose sur quatre principes majeurs :

– pas de labour ni de travail du sol en profondeur
– pas d’engrais ni de fertilisants d’aucune sorte
– pas de sarclage ni d’arrachage des adventices (communément appelées « mauvaises herbes »)
– pas de pesticides, ni de fongicides, insecticides, tous ces mots qui finissent en « ide » pour ne pas dire franchement qu’il s’agit de tuer la vie sous toutes ses formes et de manière ciblée.

A ces quatre principes s’en ajoute parfois un cinquième :

– pas de taille des arbres fruitiers

Plutôt que de dire : « il y a un problème, que puis-je faire pour y remédier ? », ce que feraient la plupart d’entre nous, Fukuoka s’est posé la question de savoir ce qu’il adviendrait s’il arrêtait de faire ceci, ou cela. Ce pourquoi l’agriculture naturelle est aussi appelée l’agriculture du « non agir ». Une notion qu’il est difficile de traduire du japonais à l’anglais, ou au français, car elle est étrangère à notre mode de pensée occidental.

Une fois sa pratique aboutie, Fukuoka était en mesure de rivaliser avec les rendements de l’agriculture chimique, voir même de mieux s’en sortir certaines années. Mais là où le sol des parcelles à haut rendement s’épuisent d’une saison sur l’autre, celle de Fukuoka se bonifiait et gagnait en fertilité année après année.

De nombreux étudiants firent le voyage depuis le monde entier pour constater de leurs yeux ce petit miracle, et pour apprendre auprès du maître. Mais il s’avère avec le recul, que Fukuoka, qui déjà était lui-même un homme exceptionnel, bénéficiait d’une situation géographique particulièrement privilégiée : en bordure d’océan dans le sud du Japon, au pied et sur les pentes d’un ancien volcan.

De plus, la difficulté de l’agriculture naturelle est qu’elle ne peut pas fonctionner si l’on suit des programmes établis et des recettes élaborées en laboratoire par d’éminents agronomes, ou révélées par l’intuition à de riches visionnaires new-ages. Pour chaque type de sol, pour chaque climat différent, pour chaque agriculteur, il faudra trouver des solutions adaptées à chaque cas particulier pour pouvoir mettre en pratique les principes de Fukuoka.
Ce qui n’arrange pas les affaires de ceux qui prônent une planification mondialiste de la ressource agricole.

L’agriculture naturelle n’attire pas l’attention car elle est trop simple, mais aussi trop pointilleuse et exigeante. Elle se pratique en expérimentant autour des principes de Fukuoka, ce qui implique aussi qu’il nous faut admettre une bonne fois pour toutes, que nous ne pourrons jamais percer à jours tous les secrets de Mère Nature.
Ce qui effraye bien sur nos intellects, toujours en quête de reconnaissance et de sophistications alambiquées.

En France, un homme se dresse aujourd’hui dans le désert qui règne en la matière, afin de promouvoir l’alternative de l’agriculture naturelle. Il s’agit d’Olivier Barbié, auteur d’un recueil de poèmes, d’un abrégé d’agriculture naturelle étagée, d’un traité sur l’alimentation naturelle, et également fondateur et formateur principal de l’ITAN (Institut Technique d’Agriculure Naturelle).

Il n’est bien sur pas le seul à œuvrer dans ce sens, mais son approche a le grand mérite d’être recentrée sur l’agronomie pure et dure. Ce qui lui permet d’instaurer le dialogue avec les agriculteurs, en parlant le même langage que les ingénieurs agronomes qui les ont formés.

C’est là, de mon point de vu, le sens général qui ressort de sa démarche.

Photo Olivier Barbie

Olivier Barbié

Fils et petit-fils de paysans, ses ancêtres pratiquaient déjà une forme d’agriculture naturelle spécifiquement adaptée à leur terroir. Ce pourquoi son père et lui s’intéressèrent aux travaux de Fukuoka. Professeur d’économie de son état, érudit dans bien des domaines, il s’est résolu très tôt à quitter la filière agricole pour ne pas succomber au rouleau compresseur de l’agriculture prédatrice, issue de la « révolution verte ».

Il n’en est pas moins resté profondément attaché à ses racines et à sa langue natale d’Occitanie. Et lorsqu’il n’est pas occupé à enseigner l’économie au sein de l’éducation nationale, il travaille pour développer sa propre école : l’ITAN, formant ainsi les agriculteurs et les agronomes de demain.

Chemin faisant, il n’a de cesse d’élaborer et de perfectionner une solide réflexion agronomique, en montrant par la science que l’intuition de Fukuoka est partout (sauf conditions extrêmes) réalisable concrètement. Pour y parvenir, et c’est là la principale difficulté de cette approche culturale, il faut alors considérer chaque arpent de terre, voir même chaque plante, et bien entendu chaque cultivateur, comme un sujet particulier. Ce qui selon les cas peut entrainer quelques aménagements par rapport aux principes premiers énoncés par Fukuoka.

Pour visiter le site de l’ITAN, cliquez ici
Digne héritier d’une paysannerie aujourd’hui moribonde, ancrée qu’elle était dans les gestes et les pratiques du passé, Olivier Barbié est un mutant des temps modernes. Sans doute en avance sur son temps par ses idées, mais bien ancré dans le présent immédiat au travers de sa détermination et de ses actions.

En cela, et parce que la question de l’alimentation est à mon sens essentielle et première, il représente pour moi un acteur majeur du grand changement de paradigme qui est en train de s’opérer à l’échelle planétaire. Au même titre peut-être qu’un Pierre Rabhi ou qu’un Claude Bourgignon ? Pour rester en France et dans les domaines de la terre et de la spiritualité.

Il y a de cela quelques mois, il m’a proposé d’écrire sur le forum de l’ITAN (qui dépend maintenant de l’EAD, l’École d’Agriculture Durable), à propos des sujets de mon choix. Les textes dont je placerai à la suite les liens sur cette page, sont donc des extraits de discussion entre élèves et formateurs de l’ITAN.
Je n’y apporterai que de petites modifications afin que, même hors de leur contexte, ils soient compréhensibles pour tout le monde. Les articles les plus récents apparaitront en haut de la liste et les plus vieux en fin de page.

Les sujets abordés traiteront bien entendu d’agriculture naturelle avant tout.
N’étant encore qu’un étudiant en matière d’agriculture et d’agronomie, je cherche surtout à enrichir les débats en proposant des réflexions d’ordre plus général. Ce qui m’amène à parler tout aussi bien de psychologie ésotérique, de nutrition, de botanique ou de santé humaine et d’écologie planétaire globale…

En espérant que ces sujets vous inspireront de fructueuses réflexions et contribueront à faire connaitre l’agriculture naturelle.

Cordialement,

Oromasus

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EAD 3 Historique de Mas de Bro

Cette vidéo est la dernière d’une série de trois, destinées à présenter le Mas de Bro, siège de l’E.A.D. (École d’Agriculture Durable), situé près de Saint-Médard dans le Lot (46). Olivier Barbié, fondateur de cette école, nous relate une partie de l’histoire agricole du Lot, en particulier l’édification de structures en pierres sèches dans l’ensemble de la région.

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EAD 2 Types de cultures au Mas de Bro

Cette vidéo est la deuxième d’une série de trois, destinées à présenter le Mas de Bro, siège de l’E.A.D. (École d’Agriculture Durable), situé près de Saint-Médard dans le Lot (46). Olivier Barbié, fondateur de cette école, nous explique la stratégie qu’il a retenu pour cultiver les terres difficiles du causse et passe en revue les plantes qu’il envisage d’y produire.

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EAD 1 Présentation du Mas de Bro

Cette vidéo est la première d’une série de trois, destinées à présenter le Mas de Bro, siège de l’E.A.D. (École d’Agriculture Durable), situé près de Saint-Médard dans le Lot (46). Olivier Barbié, fondateur de cette école, nous décrit le lieu et les caractéristiques du terrain.

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Parlons-nous_Vignette
Parlons-nous de la même chose ?

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Alimentation-et-agriculture_Vignette
Agriculture et alimentation

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Homeostasie_Vignette
Le principe d’homéostasie

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Non-faire_Vignette
Le « non faire » et le « non agir »

 

 

 

 

 

 

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